Enfin une méthode infaillible pour se remettre définitivement à la cigarette
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Enfin une méthode infaillible pour se remettre définitivement à la cigarette
Auteurs : Fred Jannin et Raoul Reyers
Préface : Jacques Mercier
Editions Lamiroy
Parution : 5 mai 2018
ISBN : 978-2-87595-139-7
117 pages
10 €
Esclave de l'abstinence, Ce livre est pour vous ! Raoul Reyers et Fred Jannin vous aident à reprendre définitivement la cigarette grâce à ces petits dialogues qui firent les belles heures du "Jeu des Dictionnaires"
Je n'ai jamais fumé de ma vie !
C'est un comble ! Écrire quelques mots pour ces dialogues de (vrais ou faux) fumeurs, alors que je n'ai jamais fumé de ma vie ! Même le regretté (feu?) Johnny Hallyday n'y est jamais parvenu... Allez, je vous raconte encore une fois cette anecdote de mes débuts dans le métier, et qui se trouvera dans « quelque temps » dans mes « Mémoires » :
Nous sommes en 1964 : J'attendais Johnny dans la cabine technique du minuscule studio mythique, le 16, de la Place Flagey. C’était en début d’après-midi et il était en retard. En réalité, il était à un déjeuner de presse ; j’étais depuis tellement peu de temps dans le métier que je n’y étais pas convié encore. Et puis ils arrivèrent, le relation publique, son secrétaire et lui. Son secrétaire était encore Carlos, le chanteur, avant qu’il ne s’occupe exclusivement de Sylvie Vartan (qui épouserait Johnny quelques mois plus tard en 65). Johnny s’appuyait contre une table, l’œil allumé, visiblement il avait bien arrosé le repas. Je lui ai expliqué alors ce que je voulais faire : qu’il choisisse des disques de rock qu’il aime. Il réfléchit et demanda à Carlos : « C’est qui encore celui qui joue du piano avec ses chaussures…. ? » Et Carlos répondit : « Jerry Lee Lewis »… « Bon, un autre titre… celui des chaussures, blue suede shoes… ? » « Carl Perkins » lui souffla Carlos, qui continua lui-même à faire une liste avec Gene Vincent, Little Richard et Elvis Presley !
Mais Johnny ne faisait toujours pas mine de vouloir entrer dans le studio, il prit son paquet de cigarettes et m’en proposa une. Je refusai poliment. Il insista un peu. Et comme je refusais toujours. Vous savez, comme il avait un peu bu, cela devint une idée fixe. « Allez, une petite cigarette ? » « Non merci, je ne fume pas. » « Comment ça ne fume pas ? » Je lui expliquai : « Eh bien non, je n’ai jamais fumé de ma vie ! » « Quoi ? Dit-il, Incroyable ça ! » Il prit Carlos à témoin. Mais il tenait à son idée et me dit cette phrase immortelle : « Tu pourras dire que tu as fumé ta première cigarette avec Johnny Hallyday ». Et moi, vous savez que je me suis dit dans ma tête : « Pauvre type, s’il pense que dans deux ans on parlera encore de lui ! »
Mais, vous le comprendrez très vite, il s'agit dans ce recueil de ce non-sens bien de chez nous, de cet humour que le monde entier nous envie. J'ai eu bien de la chance d'avoir comme partenaires en radio et en télévision la « crème » des humoristes.
C'est bien avant La Télé Infernale, La Semaine infernale et Le Jeu des Dictionnaires que j'ai rencontré Fred et Raoul. Le jeune Fred est venu dans le studio de Dimanche-Musique, que je présentais avec Stéphane Steeman, pour nous montrer ses premiers dessins ; il collabora à une éphémère revue Rock'n'Brol qui traitait de l'émission et a la carrière magnifique que vous connaissez... Quant à Raoul, c'est sous vrai nom qu'il réalisa et programma certaines de mes émissions avant de passer de l'autre côté du micro (incité à le faire auparavant par les Snuls (avec Fred, qui lui trouva son pseudonyme)... comme quoi « tout se tient ! »). Il fut SuperWallon ou Crétin Man et je garde de lui d'incroyables improvisations en direct.
Les sketches que vous lirez sont des morceaux d'anthologie ; ce sont des définitions de noms propres ou de noms communs que chaque membre de l'équipe devait proposer à la sagacité de l'invité. Je suis sûr que vous ressentirez le même bonheur jubilatoire que lors de leur diffusion...
Jacques Mercier
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