L'article #26 : Michel Audiard
€4.00
Michel Audiard, l'homme à la casquette à carreaux qui en avait sous le capot
L'article d'Alain Magerotte
Editorial : Gaëtan Faucer
Illustrations : Hugues Hausman
ISBN : 978-2-87595-745-0
Parution le 1 novembre 2022
Editorial :
Les auteurs ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît !
Des mots d’esprit, un phrasé atypique, la gueule de l’emploi ou encore une galerie incroyable d’acteurs de légende... Reconnaissable parmi ses pairs, et ses contemporains, voilà les caractéristiques ciblées de notre dialoguiste de talent. On pourrait l’affubler de tellement d’autres détails mais n’est-ce pas dans les détails que se dissimule le vrai génie ? En parlant des mots d’esprit, la littérature, à travers le théâtre et les livres, nous en donne à foison. On peut citer Oscar Wilde, Jules Renard ou le génial Sacha Guitry. Mais concernant l’art qui porte le numéro sept, ce n’est pas vraiment le cas.
Heureusement, le Papa du cinéma était là pour donner ses lettres de noblesse au 7ème art (concernant le sobriquet Papa, on en parle dans cet article, vous comprendrez mon allusion). Grâce à mon ami Alain Magerotte, on (re)découvre ici toute la jubilation de cette verve qui traverse le temps à travers des répliques devenues aujourd’hui presque des proverbes ou des mots que l’on glisse entre amis pour « faire bien ».
Audiard a marqué cet « Art Majeur » (clin d’oeil à Serge Gainsbourg). D’ailleurs n’a-t-il pas inspiré de jeunes auteurs tels que Bruno Solo pour Caméra Café et Alexandre Astier pour son génial Camelot ? On dit merci, cher Maître (et on s’incline, s’il vous plaît) car la liste est loin d’être terminée. Au théâtre, on a également les fameuses Brèves de comptoir de Jean-Marie Gouriot... Bon, promis, je m’arrête ici ! Avant de vous quitter, une dernière mise en garde : attention, chers lecteurs, au livre que vous tenez dans les mains. Quand un Cador est raconté par un autre Cador, il y a de quoi exploser façon puzzle !
À bon entendeur...
Mon cher Alain,
Or donc, en ce beau dimanche ensoleillé de novembre, je prends d'assaut vers 9 heures du matin l'un de mes canapés favoris (j'ai pour habitude de prendre des canapés bien avant l'apéro) pour m'y adonner à la lecture de ton Article sur Audiard que j'adule autant que toi. C'est de la belle ouvrage, qui m'a donné instantanément l'envie de revoir tous ses films. Comme tu t'en doutes, je possède bien des livres à son sujet mais ton article est une magnifique approche pour les personnes peu familières de l'univers de cette inégalable machine à répliques imparables. Un Bruxellois passionné de dialecte comme moi ne pouvait qu'être fasciné par cet argot aussi inventif qu'imagé, empreint du même surréalisme que le "brusseleir" pratiqué autrefois dans les Marolles. Et même s'il est question d'Audiard, on n'oublie jamais la patte d'Alain Magerotte, on sait que c'est toi qui nous parles, tu places ton propre univers narratif dans la roue du "petit cycliste". Merci pour ce moment immersif d'une douce nostalgie dans un monde qui n'est plus mais dont la créativité langagière n'a jamais été dépassée.
Joske Maelbeek
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