L'article #10 : Julos Beaucarne

€4.00

Julos Beaucarne : La poésie comme royaume

L'article de Jean Jauniaux

Editorial : Maxime Lamiroy

Illustrations : Hugues Hausman

ISBN : 978-2-87595-516-6 

Parution le 1 juillet 2021

Prix : 4€

Disponible également en format numérique sur toutes les plateformes

éditorial

Ici, je relève à nouveau ce lien intime entre deux mots, « poésie » et « royaume ».
Camus intitula son recueil de nouvelles L’exil et le royaume, il avait auparavant préfacé la longue lettre De Profundis où Oscar Wilde faisait mention de ces deux vocables « exil » et « royaume ». L’une des nouvelles du recueil s’intitule Le renégat. Ce sont des indices pour comprendre pourquoi la poésie qui n’a de source que la langue vivante, la langue populaire, tient tant à parler du « royaume » – encore une occurrence récente, le poète François Cheng avec son livre Enfin, le royaume. Pour un esprit d’aujourd’hui, le royaume est un espace politique délimité dont le souverain est un roi.
Mais si nous abandonnons cet esprit, si nous laissons exprimer ce qui nous tient vraiment à cœur, au plus profond de notre être, alors le royaume se métamorphose en une contrée accueillante où nous avons tous notre place, où nous sommes tous souverains. Et le malheur est l’exil, et la tragédie se présente sous le statut du renégat, celui qui a dû refuser le royaume. Aujourd’hui, nous sommes la plupart du temps des exilés mais nous disposons de voies de retour qui se construisent par des rencontres successives, celles qui créent les ponts les plus solides pour résister aux temps et tempêtes. Ainsi, notre conteur, natif lui aussi d’Écaussinnes, passé maître dans la rencontre avec les auteurs – à la fois nouvelliste, chroniqueur littéraire, rédacteur en chef de la revue MARGINALES (2009-2020), et président de Pen Belgique – a dessiné une fresque épique avec les couleurs de l’arc-en-ciel qu’il avait récoltées au fil des années auprès du poète et chanteur, Julos Beaucarne. Ces couleurs elles-mêmes avaient vu le jour grâce à d’autres rencontres en amont, dont la plus magique eut lieu lorsqu’un peintre relia un poète à un chanteur.
À la lecture de cet article, j’ai traversé un pont magnifique aux lueurs chatoyantes qui me ramenait vers le royaume. Et si « les temps ne sont plus à la fantaisie », je sais que « la fantaisie plane loin, loin au-dessus des temps ».

Maxime Lamiroy

Le dernier livre de Jean Jauniaux porte le titre qu’il a donné à son site littéraire : « L’ivresse des livres » www.edmondmorel.be

Ses livres sont traduits en roumain, ukrainien, espagnol, italien. Une de ses nouvelles est en voie d’adaptation au cinéma.

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