L'article #19 : Pierre Rapsat

€4.00

Pierre Rapsat : Un artiste d'eau douce

L'article de Guy Delhasse

Editorial : Pierre Guyaut-Genon

Illustrations : Hugues Hausman

ISBN : 978-2-87595-669-9 

Parution le 1 avril 2022

Prix : 4€ 

Disponible également en format numérique sur toutes les plateformes

Editorial par Pierre Guyaut-Genon

J’ai croisé parfois Guy Delhasse, un fan attentionné, discret de l’ami Pierrot, et ce à l’époque où je levais le pied et où lui s’impliquait de plus en plus. Plus tard, il me fut bien utile quand la RTBF me chargea de mettre en ondes un feuilleton peu de temps après la mort de l’artiste d’eau douce. Nous échangeâmes des souvenirs et anecdotes venues d’époques différentes.
Plaisirs et émotions.
J’ai connu Raepsaet Peter et Pierre Rapsat. Nous étions jeunes, donc c’était il y a longtemps.
En 1970, à la Maison des Jeunes de Berchem-Sainte-Agathe où j’affutais mes premières armes de DJ. Le groupe Jenghiz Khan y squattait un local attenant, aux murs tapissés de boîtes d’œufs – bricolage acoustique première génération... Chris le batteur, et Tim le claviériste, étaient du quartier. Big Friswa venait d’Anderlecht, commune voisine.
Ils répétaient avec fougue et faisaient sauter les plombs à chaque fois. La Maison des Jeunes les programma deux fois à l’époque. Tout comme d’autres bands comme Kleptomania ou les Pebbles. La paire Raepsaet/Friswa sur scène valait son pesant de rock’n’roll attitude. Puis vinrent le split et la carrière solo. Pierre et moi restions en contact car je débutais à la Rtbf. J’avais adoré ses deux premiers albums et ne me gênait pas pour lui dire et organiser un concert au centre culturel de Berchem-Sainte-Agathe.



Et alors, et alors ??? Eh, eh... Impédance démarra en 1976 sur la deuxième chaîne radio basée à Namur. À partir de là, ce fut copains comme cochons. Des soirées en studio suivies de petites bouffes sympas amorcées aux pétards rigolards. Il venait à l’émission plusieurs fois par an pour présenter ses nouvelles productions. Et je vécus une des grandes claques de ma carrière en allant dans un studio d’enregistrement proche d’Anvers pour assister à la mise en boîte de l’album « Je suis moi » avec sa version de L’enfant du 92ème et bien sûr la finition de la plage titulaire. Guy Delhasse et moi sommes raccords sur cet album – un must, une pépite grâce aux textes ciselés d’Éric Van Hulse (ou Vion, c’est selon) :
« J’ai rêvé d’épouser un juste combat, mais voilà, dès qu’on sème une idée, il pousse des croix sur la voie. Alors la politique, les principes et moi, ça fait trois, au moins dans la musique on ne se sent pas à l’étroit ».
Il y eut aussi l’escapade à La Haye pour l’Eurovision avec Judy et Cie et un article que m’avait commandé le magazine Télépro, et ainsi de suite jusqu’en 1981. C’est là que pour des raisons professionnelles nos chemins commencèrent à diverger. Il y eut bien sûr quelques retrouvailles pour des émissions publiques qui se déroulèrent au Centre RTBF Namur, mais la vie efface parfois les échos des copains d’alors. J’ai suivi sa carrière de loin et j’ai pris un énorme plaisir à lire ce que Guy Delhasse va vous raconter dans les prochaines pages. Comme je le disais en préambule, Guy est un homme discret, mais entêté dans le noble sens du terme. Il a la plume chaleureuse et fraternelle qui illumine ses écrits. Que du bonheur. Merci à toi l’ami !

Merci à Piero Kenroll pour tout ce qu’il a donné à une certaine Belgique culturelle.

Photos : Franck Villano

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