L'article #32 : Rimbaud

€5.00

Rimbaud, voyant par tous les temps

L'article de Rony Demaeseneer

éditorial : Maxime Lamiroy

Illustrations : Hugues Hausman

ISBN : 978-2-87595-813-6 

Parution le 1 mai 2023

Prix : 5€ 

Éditorial

S’il nous convie à l’issue de son article à un petit exercice de météorologie rimbaldienne, Rony Demaeseneer nous offre au préalable une grande description des états changeants du grand poète français. En matière de temps, Arthur Rimbaud est un homme très capricieux et avide de changements. Il court après les perturbations, tout en sachant qu’elles le lasseront bien vite. Si sa poésie nous impressionne encore, c’est qu’elle se nourrit de l’espace, ce qui signifie qu’elle s’imprègne des paysages, et ces derniers sont écrits par les fleuves et les ciels. Parcourir l’ensemble des visions de Rimbaud en matière de température et de précipitations est une très bonne clé pour se connecter à son univers poétique. 

Maxime Lamiroy

 

Il est vrai que la poésie d'Arthur Rimbaud a fortement été influencée par les paysages naturels qu'il a pu rencontrer tout au long de son existence tumultueuse. Dans ses poèmes, il a souvent utilisé des descriptions détaillées de la nature, des couleurs, des odeurs et des sensations pour exprimer ses émotions et ses états d'âme. Il est également avéré que Rimbaud cherchait constamment de nouveaux horizons et de nouvelles expériences. Ses voyages l’ont entraîné un peu partout en Europe, mais également sur le continent noir, où il a séjourné onze ans aux bords de la mer Rouge entre l’Arabie et la Corne de l’Afrique, avant de rentrer en France pour y mourir le 10 novembre 1891 à Marseille. Cette quête constante de l'inconnu et de l'expérience est latente dans sa poésie, qui s’imprègne d’intensité et de sensibilité. Rony Demaeseneer nous propose une immersion dans son oeuvre en l’observant sous un angle qu’on avait jusqu’ici peu abordé. Celui des éléments météorologiques, en surlignant les impressions générées par le vent, la pluie et le soleil. Difficile d’imaginer que Rimbaud ait songé à la postérité qui est la sienne aujourd’hui, lui qui au jour de sa mort ne pensait qu’à retourner à Harar, où il avait passé l’ultime décennie d’une vie écourtée par les souffrances, la maladie puis l’amputation à tout juste trente-sept ans.

Daniel Bastié (Bruxelles Culture)

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