Le Champ des Dames

€10.00 €20.00

Le Champ des Dames
Auteur : Sylvie Roge
Préface : Thierry Bellefroid
Couverture :
 Olivier Grenson
Editions Lamiroy
Parution : 1 décembre 2021
ISBN : 978-2-87595-576-0       
170 pages
Prix : 20 €

Le roman

Céline, une jeune psychiatre, ne se reconnaît plus dans le travail qu’elle occupe à l’hôpital. Trop de patients et un manque d’écoute évident. Un sentiment de découragement la submerge face à une médecine où l’humanisme semble oublié.
Son père, Édouard, lui propose de tout quitter et d’ouvrir un lieu dans lequel ses patients pourront venir se reconstruire et reprendre goût à la vie.
Le projet est ambitieux mais Céline finit par l’accepter. 
C’est au « Champ des Dames » qu’elle accueillera Hugo,
un jeune rescapé ; Luigi, un père meurtri ; Nine ; Manon… 
Tout ce petit monde va devoir apprendre à se connaître, à se dépasser, à se respecter, à s’aimer, à vivre dans cette arche de Noé...
Ensemble pourront-ils retrouver des sensations et des sentiments oubliés ?

L'autrice

Sylvie Roge est née en Belgique. Après un parcours de plus de 25 ans dans le domaine médical et dans l'accompagnement aux patients, elle décide de se consacrer pleinement à sa passion pour l'écriture. En février 2021, elle signe son premier roman graphique « La Fée Assassine » aux Éditions du Lombard suivi, en juin, d’un Opuscule « Sur les traces de Max » aux Éditions Lamiroy et d’un recueil de micros fictions « Close Up » publié par Le Livre en papier.  En septembre, elle collabore à l’écriture d’un Opuscule hors-série sur « La Joconde » aux Éditions Lamiroy. Ses domaines de prédilections sont les relations familiales, l'association du corps et de l'esprit, la psychologie poussée de ses personnages, la complexité des rapports  humains…
Elle ouvre les brèches creusées par le passé…

Préface

L’écriture n’est pas un petit animal soyeux dont on caresse le pelage pour se rassurer. Elle a huit pattes, deux crochets à venin et elle tisse patiemment la toile dans laquelle elle vous piégera. En ce qui concerne Sylvie Roge, elle a fait preuve d’une patience infinie. Elle a attendu, tapie dans un recoin. Un beau jour, sans crier gare, Sylvie s’est prise dans la toile. Elle y est toujours. On peut même dire que, vaincue par un poison insidieux, elle s’y complaît et n’envisage pas un instant de s'en extraire.
Si Sylvie Roge me fait penser à l’écriture comme à une veuve noire, c’est parce qu’il y a chez elle un trait commun liant scénario, micro-nouvelles et roman. Un trait sombre. Une marque de fabrique. Les vies qui dérapent. Les souffrances cachées qui ressurgissent et emportent tout. À son tour dans la posture de l’araignée, Sylvie observe ses personnages se débattre. Aucun sadisme dans cette attitude, qui doit plus à l’entomologie qu’à l’art de la torture. Comme certains auteurs de thriller, elle observe ce que le mal ou la souffrance éveillent en nous, ce qu’ils révèlent de nous. Plaçant son microscope au plus près des articulations, elle nous décrit, dans une vie souvent marquée par le manque d’amour ou les rendez-vous manqués.
Dans Le Champ des Dames, son premier roman, Sylvie Roge pose cependant un regard plein de tendresse sur la souffrance, sur les souffrances. Hugo, rescapé du Bataclan, Manon, victime de harcèlement scolaire, ou Luigi, père d’un enfant disparu, ont beau avoir rompu une fois pour toutes avec le bonheur, la romancière tente de leur apporter la lumière. La lumière, c’est celle de ce lieu que vous allez pénétrer à votre tour. Un lieu sur lequel règne une psychiatre, Céline, qui a faim d’autre chose.
Je connais Sylvie depuis longtemps. Cette faim d’autre chose, elle aussi l’a éprouvée. Et si elle choisit le milieu médical pour cadre de son premier roman, ce n’est pas tout à fait par hasard. Elle l’a fréquenté de nombreuses années. Ça a creusé son appétit, excité ses envies d’ailleurs. Suivant le mantra de Koan Zen, elle a cherché ce qui lui manquait dans ce qu’elle avait. Et ce qu’elle avait, c’était un imaginaire qu’elle a décidé de dérouler au gré de ses projets d’écriture. Le Champ des Dames est la preuve que les envies d’ailleurs sont à prendre très au sérieux.

Thierry Bellefroid

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