JAADTOLY : Opera Magna

€30.00

(J'aime autant de l'ouvrir les yeux)

JAADTOLY : Opera Magna
Auteurs : Fred Jannin et Stefan Liberski
Editions Lamiroy
Parution : 26 novembre 2021
ISBN : 978-2-87595-589-0      
295 pages
Prix : 30 €

À la fin du siècle dernier (disons à sa toute fin, il ne faut rien exagérer non plus), Frédéric Jannin et Stefan Liberski inventèrent un beau jour, c’était un samedi, la «Televizione Povera». Cette découverte allait entraîner avec elle le déferlement de ce que l’on a appelé (bien à tort ((mieux vaut toujours indiquer que «c’est bien à tort» (même si c’est à raison))) les «vidéïos» (ou vidéos) des réseaux dits sociaux - et, partant, l’image trash « acceptable », ce qui, en soi, constitua une véritable coupure épistémologique dans l’histoire de la représentation.

Entre 1994 et 1998 (et parfois même au-delà), ces travailleurs acharnés du sketch auront donc tourné quelques milliers d’historiettes avec leurs petites caméras. En attendant qu’un JAADTOLY Bottin hypothétique les réunissent toutes, «Opera Magna» permettra au lecteur esbaudi de se plonger (ou se replonger) dans un paquet de fous rires qui, le lecteur esbaudi s’en rendra compte, n’a pas pris une ride. Grâce à ce gros recueil, le lecteur esbaudi comprendra peut-être un peu mieux en quoi (et pourquoi) l’œuvre de ces gaillards fend les pipes depuis si long­temps (en moyenne).

 

Le mot de Fred

Au seuil de cet ouvrage monumental, je me dois de rendre à Stef ce qui pouvait sembler appartenir à César. Si la plupart des idées des sketches qui composent ce pavé surgissait lors des réunions que nous tenions dans des lieux publics (il suffisait d’écouter ce qui se passait aux tables voisines (il faudra d’ailleurs, un autre jour, rendre ce qui revient aux tables voisines, mais passons)) c’est tout de même Stef qui se tapait la rédaction intégrale des dialogues (même si, de temps en temps, rarement, je venais derrière lui et, lisant par-dessus son épaule, je lui soufflais un mot ou l’autre, en bâillant parce qu’il n’écrivait pas assez vite, mais je voyais bien que ça l’énervait. Alors, en général, je me consacrais à installer les deux petites caméras et les supports de nos antisèches. Je choisissais aussi les chapeaux. Quoi qu’il en soit, je voulais, en guise de préambule, rendre un solide hommage à ses efforts et insister sur ceci : non, il ne suffisait pas de crier « moteur ! » et de dire n’importe quoi. 

Le mot de Stef

Au seuil de cet ouvrage monumental, je me dois de rendre avant tout à Fred ce qui n’appartient nullement à César, Dieu nous en garde, mais que mon co-équipier apporte régulièrement à une grande marque de mayonnaise. Sur ma vie, je n’y ai jamais trempé une seule frite, je le jure. Et que ma bouchère se le tienne pour dit qui me répète souvent, la tête inclinée sur le côté, en souriant : « J’aime vraiment bien ce que vous faites, vous savez. Surtout les sauces. » Une fois pour toutes : « Non Madame ! Les sauces, ce n’est pas moi ! » Ce lièvre étant percé, et ne sachant pas du tout ce que Fred aura comme mot d’introduction, je tenais pour ma part à souligner combien notre collaboration, commencée il y a quelques décennies, fut de toujours, du plus loin qu’il m’en souvienne, excitante, drôle, agréable et surtout sans le moindre nuage. S’il nous arrivait de passer par des hauts et des bas chacun de notre côté, jamais la magie de notre complicité n’en a souffert. Ce qui en soi relève presque du paranormal, je m’en rends compte. Comment cela se peut-il ? Je n’en sais rien et, au fond, je ne tiens pas à le savoir. J’aimerais que ça dure encore. 

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