Julie Bouvard

Julie BOUVARD est née à Moscou en 1979, mais a grandi en France dans une famille biculturelle. Diplômée en 2002 d’un DEA de littérature russe à l’Université de la Sorbonne Paris IV (mention Très Bien), elle publie sa première traduction littéraire, le recueil de nouvelles Saisons de Natalia Jouravliova aux éditions de L’Inventaire en 2004. Depuis, elle en compte plusieurs à son actif, dont :

- Moscou et les Moscovites de Vladimir Guiliarovski, éditions Verdier, 2005 ;

- Le Syndrome de Fritz de Dmitri Bortnikov, éditions Noir sur Blanc, 2010 (Prix Russophonie 2011) ;

- Le Baptême des barreaux d’Edouard Kotcherguine, éditions Noir sur Blanc, 2013

- À couteaux tirés de Nikolaï Leskov, en co-traduction avec Gérard Conio, éditions des Syrtes, 2017.

Depuis 2016, elle travaille par ailleurs comme éditrice aux éditions Les Cahiers dessinés, consacrées à l’art du dessin sous toutes ses formes. 

Si elle devait conseiller la lecture de trois livres russes, elle citerait sans hésiter :

- La guerre et la paix de Léon Tolstoï, œuvre totale à ce jour inégalée, à la fois universelle et proprement russe, dont le philosophe Alain a su en quelques mots dire la juste louange : « Lisez et relisez ces pages éternelles. N’espérez pas en trouver ailleurs l’équivalent. »  

- Nous de Evgueni Zamiatine, dans la traduction d’Hélène Henry (Actes Sud, 2017) : dès 1926, c’est-à-dire bien avant George Orwell, Zamiatine, en annonçant les dérives déshumanisantes de la société idéale telle que Lénine l’avait pensée, a annoncé celles de notre monde contemporain, dans un texte inclassable, où la dystopie rejoint la parabole, où le cauchemardesque se dépasse dans l’onirique, où la prose revêt la puissance de la poésie.    

- La Fin de l’homme rouge ou le temps du désenchantement de Svetlana Aleksievitch (Actes Sud, 2013) : un magistral essai, « tiré des bruits de la rue et des conversations de cuisine », qui rapporte avec leurs propres mots le désarroi des ex-Soviétiques après la chute de l’URSS. Un document exceptionnel, à nul autre pareil, indispensable à la compréhension du monde d’hier et d’aujourd’hui.

Dans la collection Kniga :

Ma confession de Nikolaï Mikhaïlovitch Karamzine (traduction et préface)