Rue des Pyrénées C#03

€4.00

Crépuscule #03

Auteur : Jacques Cauda

Titre : Rue des Pyrénées

Collection Crépuscule

Parution : 13 mai 2020

ISBN : 978-2-87595-319-3

Prix : 4€ 

Disponible également en format numérique sur toutes les plateformes

Quand Lino arpente le pavé de la rue des Pyrénées dans le XXème arrondissement de Paris, tout le monde tremble. C’est qui cette terreur ? On dirait qu’il sort tout droit d’un costume de dur en noir et blanc. Pourtant, c’est pas du cinoche quand il montre les griffes. Lino aime faire mal, éparpiller façon puzzle. Voire pire. Et là, on lui a enlevé sa gonzesse. Sa tendresse. Son pain de fesses.  Ça va saigner !

Jacques Cauda est peintrécrivain. Artiste polymorphe, il écrit le corps comme le cyclostome élégant écrirait s’il écrivait. Autrement dit, il s’enroule autour des mots en tenant la vie par les lèvres. Les grandes, surtout, qu’il dessine quand il les peint avec amour. Il a reçu le prix spécial du jury Joseph Delteil 2017 pour Ici, le temps va à pied, Éditions Souffles. Il est directeur de la collection La bleu-turquin chez Z4 éditions.

Lino est homme

Dans ce texte noir mais d’amour, tout semble finir en “rage, luxe et volupté” avec du “pourpre et indigo écrasé” dans cette “Rue des Pyré­nées”. S’y révèle pour­tant une chute brillante et un jeu dans le jeu.
C’est là sans doute un des plus beaux textes de Cauda : la fic­tion et le réa­lité (enfin presque) se ras­semblent dans une atmo­sphère années 50 côté film mais d’aujourd’hui côté réel.

L’auteur une nou­velle fois fait pros­pé­rer le vice plus que la vertu sans avoir à des­cendre dans les égouts de la capi­tale. Une rue du XXème suf­fit.
Elle n’est pas plus sur­vol­tée que les autres mais en émergent des pro­fon­deurs des images d’Epinal du Paris des voyoux ven­deurs de putes pour le grisbi facile quitte pour leurs dames à sacri­fier à des éja­cu­la­tions faciales. Le sang en gicle...

Les pous­sières ter­restres qu’on nomme non seule­ment truands mais humains en géné­ral, oscil­lent et res­pirent de concert avec ce Lino plus her­cu­léen que Ven­tura lui-même mais dont “L’avventura” n’a rien d’antonionesque. Il se veut indomp­table, dur des durs. Sans doute a-t-il trop pris sa vie pour un wes­tern façon Est terne du côté du père Lachaise où l’on finit moins assis que cou­ché.
Cette his­toire courte foi­sonne d’énergie puis­sante qui féconde le visible jusqu’au sang.

Quand il bat fort, il arrive que tout s’absorbe en lui. De manière têtue, assi­due arrive enfin un but inat­tendu.  La pré­mo­ni­tion de l’au-delà du monde se dépose avec ful­gu­rance.
Il en résulte un éblouis­se­ment et une incan­des­cence à l’aura inouïe. Cha­peau l’artiste.

Jean-Paul Gavard-Perret

www.lelitteraire.com

 

 

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