Incisives

€18.00


Cinq récits à la mécanique implacable
qui stigmatisent la médiocrité humaine.
La révélation d’une nouvelle plume
noir(e)-jaune-rouge.
Michel Dufranne

Incisives
Autrice : Caroline Wlomainck
Editions Lamiroy
Parution : 29 mars 2023
ISBN : 978-2-87595-833-4     
233 pages
Prix : 18 €

Des voisins envieux qui abusent de la vulnérabilité d’une vieille dame. Un patron d’entreprise abject et méprisant qui tire profit de la crédulité des consommateurs. Un mari égocentrique qui troque sa famille contre sa passion. Des gamins insouciants qui ne mesurent pas l’inconséquence de leurs actes. Une mère dépressive qui se laisse glisser dans la mélancolie jusqu’à sombrer dans la folie.

Dans la vie, on croise des brebis et des loups.

Difficile de croire que nous sommes face à une nouvelle écrivaine tant elle déploie avec grâce toute sa rage au travers de ses sombres récits. Une écriture cash, clash, réaliste, directe, perturbante et... incisive.

Caroline Wlomainck habite à Tournai. Elle a rencontré un premier succès avec son livre Incisives en 2023. Un an plus tard, elle remporte le Prix Mon's Livre 2024 avec son premier roman : Alice au paradis.


L'enfer c'est les autres
Ce recueil de 5 nouvelles regorge de petites pépites qui brillent tant par leur efficacité stylistique que par l'analyse psychologique fine de nos petites mesquineries. D'une querelle de voisinage qui tourne à la guerre froide entre une vieille propriétaire et des voisins bobos qui convoitent sa maison, ou la dérive d'un couple souffrant du syndrome du "nid vide", les personnages et les décors sont plantés avec justesse. Caroline Wlomainck déploie brillamment son talent et nous laisse entrevoir la naissance d'une "nouvelle" plume belge sur laquelle il faudra compter à l'avenir.
Michel Dufranne, Femmes d'aujourd'hui


Caroline Wlomainck : « Une belle aventure »   

« Je suis nouvelle dans le circuit. Je ne connais pas tout. Je parle très naïvement. » Caroline Wlomainck vient en effet de publier son premier recueil de nouvelles. Pas son premier livre : il y avait déjà eu deux albums d’humour, Madame Irma, et une nouvelle. Le tout dans un genre assez acide, caustique, noir. Comme ce recueil, Incisives, qui possède un ton et une façon de faire assez personnels et assez caustiques sinon trash. Pas étonnant qu’elle aime Jacqueline Harpman et Adeline Dieudonné.

Caroline Wlomainck a fait l’Ihecs (Institut des hautes études des communications sociales), a travaillé dans la pub et s’est retrouvée déléguée médicale pendant dix ans. Puis, elle a fait un burn-out. « Et c’est là que j’ai commencé à écrire des livres d’humour pour me sortir de cette ornière. Ecrire des blagues pour faire rire les gens et me faire rire moi-même. » Et voilà la genèse de Madame Irma, une série de dialogues loufoques et déjantés entre des clients et la voyante.

« Comme les histoires étaient aussi ornées de dessins, j’avais envoyé ça à des éditeurs spécialisés », raconte-t-elle. « Sans réponse. Et puis j’ai croisé Eric Lamiroy. Je lui ai proposé Madame Irma. Et bien que ce ne soit pas dans la ligne de sa maison d’édition, il a publié. Et ça n’a pas si mal marché : quelques centaines d’exemplaires vendus. »

Puis ce fut l’Opuscule, chez Lamiroy aussi. C’est une collection de petits livres, contenant une nouvelle de 5.000 mots, ouverte à tout auteur, débutant ou confirmé. Caroline Wlomainck y a publié Little Paradise. « C’est une idée géniale, cette collection. Tout le monde a la chance de pouvoir être publié. Et ça permet de donner de l’assurance à un auteur débutant. » Lamiroy a proposé à l’autrice en herbe de passer au recueil de nouvelles. Et voilà Incisives. « J’adore les nouvelles. Mais on dit que c’est le parent pauvre du roman, que ça ne marche pas en terres francophones. De plus, on dit aussi que les lecteurs s’accrochent plutôt aux auteurs connus. Donc je ne me fais pas trop d’illusions, je n’ai pas de prétention. Il n’est pas évident de se faire une place. Il faut laisser le temps au temps. »

Le pire, peut-être, pour une nouvelle autrice, c’est qu’elle n’a pas toutes les cartes en main : le livre doit se faire son chemin vers les lecteurs. Pas tout seul, évidemment : avec l’aide de l’éditeur, des médias, des libraires. Mais Caroline Wlomainck s’est investie. « J’ai téléphoné à tous les libraires qui avaient reçu Incisives pour leur demander s’ils l’avaient bien reçu, s’ils pouvaient le mettre en avant. Ils ont été aimables pour la plupart. On est noyés, me disaient-ils, mais on va le placer au-dessus de la pile. »

Dur dur de se faire un nom dans le milieu littéraire. Mais Caroline Wlomainck persiste. Elle est en train d’écrire son premier roman. « De toute façon », lance-t-elle, « c’est une belle aventure. » 
Jean-Claude Vantroyen, Le Soir

Des nouvelles caustiques et glaçantes d'une nouvelle auteure belge très douée. A découvrir.
Marianne Petre, Filigranes


Il y a des auteurs et autrices qui se cachent derrière leur littérature. Pas Caroline Wlomainck. Et c’est ce qui fait de la lecture de son recueil de nouvelles un moment plutôt réjouissant. Cette Tournaisienne de naissance y dépeint une humanité cruelle, envieuse, méprisante, cupide, violente, jalouse et désespérée.
Des rapports humains où les êtres sont mus par la part d’animalité qui se tapit en eux. Il y a les proies et les prédateurs, et il y a toujours l’un ou l’une des deux pour qui l’histoire va mal se terminer. On sent dans ce recueil une forme de compassion pour les personnages mais aucune pitié pour tous les systèmes (économique, social, familial) dans lesquels ils sont plongés et qui les broient jusqu’à les rendre monstrueux.
Certes, Caroline Wlomainck ne nous apprend rien de neuf sur les travers de nos contemporains mais elle les décrit avec un style tellement cash que l’on ne peut que trouver une forme de plaisir régressif à les voir se débattre dans les situations qui les mèneront à leur perte.
Eric Russon, Trends

Rage dedans
En cinq nouvelles très énervées, Caroline Wlomainck prend à partie les impolis de la vie.
La méchanceté, la vulgarité et la violence sont au centre d’Incisives, recueil de nouvelles gonflées de rage et de colère. On palpe ici les tensions qui traversent l’époque et excitent la plume de Caroline Wlomainck, autrice belge remontée contre toutes les formes d’insanités dont peuvent être capables ses contemporains. Le livre s’ouvre sur Vautours – les bien nommés -, l’histoire d’Éliane, vieille dame de 84 ans devenue l’amie d’un couple BCBG récemment installés dans la maison d’à côté… Tout est bien dans le meilleur des mondes de la haie parfaitement taillée, l’entente est bonne entre les nouveaux voisins jusqu’au jour où, tiraillés par l’envie – car ils considèrent sa demeure plus belle que la leur- ; Simon et Claire proposent à Éliane d’acheter sa maison, considérant qu’il est temps pour elle de songer à s’installer dans un établissement de soins adapté à son âge. Ou comment deux gentils bourgeois se transforment en malotrus de la vie. Dans Débordement, un journaliste freiné par sa direction dans son travail d’enquête s’en prend au boss d’une société agroalimentaire, un infect misogyne qui parle mal des femmes et les traite comme des objets. Entre les mains de Wlomainck, ce type va passer un sale quart d’heure… Le reste du recueil est aussi sombre, grinçant et sert de défouloir à une autrice très fâchée avec les cons.
Sébastien Ministru, Moustique, 7 juin 2023.

Toutes racontées à la première personne, cinq nouvelles macabres où le machiavélisme ordinaire se heurte à l'ironie du sort, par une auteure tournaisienne.
Jean-Jacques Lecocq, Ciné-Télé-Revue 4 janvier 2024

Le livre idéal pour partir en vacances : cinq histoires à lire pour se changer totalement les idées... noires.
Associations des éditeurs belges, Lectures d'été

Dérangeantes, intrusives, très addictives et surtout, tellement bien construites et écrites, ces nouvelles peuvent être gênantes, tellement brèves et corrosives.
Ne tardez pas à le lire, le partager, l’offrir et en faire un best-seller très mérité.
Et si vous ne les avez pas encore lus, découvrez "Célestine" de Sophie Wouters et "Reste" d'Adeline Dieudonné.
Marc Filipson, Filigranes

Crocs en stock : Un coup de cœur du Carnet et les instants

Incisives, à mi-chemin entre deux genres, juxtapose cinq micro-romans ou maxi-nouvelles (de 33 à 60 pages).

« Vautours », au départ du recueil, dégage une atmosphère qui rappelle les derniers livres de Martine Rouhart. Eliane, une dame de 87 ans, vient d’apprendre qu’elle n’en a plus pour très longtemps mais demeure très positive, des « ailes battantes » poétisent sa vie en l’adossant aux merveilles intimistes de son jardin :

La maison était enchâssée dans un écrin de plantes et d’arbustes à fleurs en tout genre : rosiers, bougainvilliers, hydrangeas, lauriers-roses, cognassiers, cerisiers du Japon, cornus blancs (…) Un paradis ! 

Pourtant… De minces indices infiltrent un suspense, l’irruption de notations plus sombres. Un message téléphonique marque un accord entre deux parties, il y a un renvoi à des événements survenus quatre ans plus tôt, lors de l’arrivée de nouveaux voisins, un jeune couple au premier abord très aimable. Prologue ! Car la lecture bascule illico à l’époque de ladite rencontre entre Eliane et Simon/Claire. Va-t-on assister à la construction d’une famille idéale, avec la voisine âgée comme mère et grand-mère de substitution ? Non, un parfum de Barbara Abel, notre reine du thriller, prend le relais lors du roman en flashback. Les nouveaux venus sont de jeunes nantis travaillant dans la finance et la publicité qui détonnent dans le quartier. Leur bienveillance est factice, ils sont pressés de profiter de la vie et de tous ses avantages, ils enragent devant les travaux à accomplir dans leur villa et lorgnent avec avidité sur celle d’Eliane. Jusqu’où iront-ils ? Et elle-même sera-t-elle si dupe ou… ?

Dans « Débordement », un journaliste veut en découdre avec les injustices et se confronte à une multinationale agroalimentaire, mais le voilà bâillonné par sa hiérarchie. Retour dans le rang ? Non, il ne supporte pas l’impunité absolue dont jouit l’infâme PDG empoisonneur. Va-t-il déborder du cadre de son métier et… ?

« Little Paradise » offre de troubles réminiscences du premier texte, avec le jeune couple en ébullition, le vieux voisin solitaire et accueillant. S’insinue, à tort ou à raison, l’impression d’un sous-texte tiré de la réalité, de variations subtiles sur des connexions, des mécanismes.

Les textes suivants« Été 89 » et « Joker », le confirment, avec la résurgence du délai de vingt ans entre deux tranches de vies, des femmes en rupture à la suite d’un rapport excessif à la maternité (lors de l’arrivée ou du départ d’un enfant), des hommes obnubilés par leur activité professionnelle, des prédateurs qui accaparent et saccagent impunément, etc. Au-delà des anecdotes narratives, des micro-thrillers, l’autrice métaphorise une vision du monde, un clivage abyssal entre des personnes ancrées dans le temps long, avec de l’attention pour des fleurs, le vivant, et des individus inféodés aux dérives ultra-libérales d’un présent dogmatisé, égocentrés, narcissiques. Des moutons et des loups ? Au premier abord mais pas au deuxième, les herbivores (ou victimes, potentielles voire par essence), ici, pouvant sortir les crocs ou montrer les canines, incisives. Mais Caroline Wlomainck, dans une autre vie, n’a-t-elle pas livré deux BD (teintées d’humour noir), déjà chez Lamiroy, sous le pseudonyme de… Kro ?

L’autrice, apparue récemment dans nos lettres, semble tourner le dos à une vie plus normative et s’engager résolument dans la création, ce qui n’est pas si fréquent. Elle affiche d’emblée une patte assurée et décapante. La narration et l’écriture sont fluides, nettes et déliées. Les pages défilent. L’originalité et la percussion des textes s’arcboutent à des détails des découpages (des fragments adossés à tel ou tel protagoniste, à son point de vue), à une accentuation dans l’expressivité (« Au bas mot. », « Assurément. », mais des saillies triviales aussi) ou à la qualité des chutes finales.

De ces récits qui nous ramènent au cahier de charges des contes immémoriaux ? Cette fausse simplicité, coulée dans une perception sociologique, une mise à nu des mécanismes humains ?

Caroline Wlomainck, avec Incisives, a croqué dans la pomme de nos appétits.
Un talent à suivre !

Philippe Remy-Wilkin, Le Carnet et les instants

On est aspiré par la tourmente des personnages. écrire une fiction c'est entraîner le lecteur dans le plus vrai que vrai et Caroline Wlomainck maîtrise cet art littéraire.
Bou Bounoider RCF, Vivacité

Une plume adulte à suivre. Caroline Wlomainck montre les crocs dans une écriture au scalpel épinglant divers faits de notre société. Des histoires bien mordantes qui, en réalité, enchantent, qui secouent, dégoûtent, sidèrent et perturbent. Dans le bon sens du terme. 
On avait découvert la Tournaisienne en septembre dernier sous le nom de Kro. Déjà les crocs. Elle prêtait sa plume à une voyante, "Madame Irma" dont elle a égrené les lettres en deux volumes, "Perles fines", suivi en janvier de "Perles rares" (Lamiroy).
Caroline Wlomainck pointe d'une écriture acérée, porte la plume, comme on disait avant, dans ce qui émerge de notre monde, l'argent, encore l'argent, le couple, les remords... Elle a de l'imagination et du style. Elle nous secoue pas mal et ça fait du bien.
Lucie Cauwe, LU cie & co

Des textes sombres d’une grande crudité et d’une profonde violence dans lesquels Caroline Wlomainck dresse le portrait de véritables salauds mus par l’envie, la haine, la suffisance, le cynisme, l’égoïsme, la vanité, la morgue, l’argent, le sexe ou encore l’alcool, et de pauvres hères tourmentés par les coups, la peur, la maladie, l’incompréhension, l’indifférence et la folie.
Un livre-choc sur le zoo humain…
Bernard Delcord, Lire est un plaisir

L’écriture de l’auteure est cinglante ! Incisives embarque le lecteur dans les tréfonds de l’âme humaine. Là où tout semble impossible ! Mais il semble qu’à travers le prisme de sa plume, la vérité n’est pas celle que nous connaissons. Rien de plus agréable de voir les défauts chez les autres, d’en lire et de nous dire : « non, pas possible ! » Eh bien, si. Avec Caroline Wlomainck, tout est possible.

Gaëtan FaucerLes belles phrases

Des nouvelles plus noires les unes que les autres… qui nous montrent que les bourreaux peuvent se retrouver dans les griffes ou dans les dents de leurs victimes… les aspects les plus noirs de certaines vies sont décrits sans concession ! Une fois le livre terminé, on respire en se disant que l’on a jamais connu cela… Enfin j’espère ! Un livre génialement inquiétant ! Noir c’est Noir !
François de Brigode, RTBF

Les auteurs belges ont du talent et n'ont pas peur de mordre !
Vous avez aimé Adeline Dieudonné, Pascale Fonteneau ou Isabelle Wery ? De ces auteures qui ont du mordant et un vrai talent caustique... Je crois que Caroline Wlomainck marche sur leurs traces. Ne vous privez pas de ce bonheur de lecture !
Marianne Petre, Filigranes


Je le conseille à toutes et tous. « Incisives » est cruel, jubilatoire, dévorant, machiavélique… bref : un OVNI, un recueil de nouvelles dont on se délecte et qu’il faut lire toute affaire cessante ! Courrez chez votre libraire !
Richard Ruben

On ne l’arrête plus, Caroline Wlomainck ! La Kainoise d’origine, âgée de 45 ans, sort un quatrième ouvrage en quelques mois de temps… sans se départir de l’univers noir, tranchant, plein de fougue, de hargne et de sensibilité qui la caractérise désormais. (…) Des histoires délicieusement sombres et vengeresses, profondes, sensibles… qui finissent forcément mal. « J’ai toujours trouvé, au cinéma notamment, que les histoires qui se terminaient mal nourrissaient davantage la réflexion. C’est sans doute le reflet de ma personnalité, dotée d’une partie solaire et d’une partie sombre ». Dans la vie, on croise des brebis et des loups… C’est cette réalité qui se vérifie au rythme de personnages qui, un jour, tout à coup, « pètent un plomb » : entre une guerre des voisins, un journaliste qui décide de régler ses comptes avec d’autres armes que sa plume ou encore une mère de famille qui plaque tout, sans prévenir, une écriture au vitriol qu’Incisives distille à chaque page.
Sarah Courcelle, Nord Eclair

Quand Kro (pseudo de l'auteure quand elle enfile les perles de Madame Irma) sort les crocs, c'est sûr que ça fait mal et que ça laisse des traces. Les thèmes de chacune de ces histoires ne laissent aucun doute sur l'esprit d'observation aiguisé de Caroline Wlomainck. Comme la première, par exemple, où l'on voit des voisins abuser de la vulnérabilité d'une vieille dame. Bien que cette dernière ne soit pas aussi dupe que l'on croit. En fait, dans ces histoires, les personnages ne sont pas tout blanc ou tout noir, ils oscillent plutôt entre le gris clair et le gris foncé cher à Jean-Jacques Goldman. Débordement en est une preuve éclatante avec ce patron d'entreprise abject et méprisant qui va se faire kidnapper et torturer par un quidam que l'on aurait plutôt casé du bon côté de la barrière. Cette histoire me fait penser à ce film gore, Hostel. On (re)découvre également Little Paradise sorti dans la collection Opuscule (N°273). Que dire du style ? Il ne s'embarrasse d'aucune fioriture. Il est cash, direct et d'un réalisme implacable. Caroline Wlomainck, avec Adeline Dieudonné, fait partie de cette nouvelle génération d'écrivaines qui par la grâce d'une écriture sans ambages nous plonge directement dans l'action avec une jubilation à peine déguisée. Une auteure à suivre sans aucun doute.
Alain Magerotte, Bruxelles Culture

Histoires à donner froid dans le dos
"Incisives", le premier livre de la Tournaisienne Caroline Wlomainck.
Rescapée de l’industrie pharmaceutique où elle a travaillé 20 ans, cette jeune femme se cherchait une voie de reconversion et s’est lancée dans l’écriture un peu comme on se jette à l’eau sans savoir si on sait nager. Elle signe un premier opus étonnant déjà de maîtrise et d’efficacité.
"Je me promène beaucoup dans ma ville et souvent, je me demande ce qui se cache derrière les façades et les fenêtres. Que font les gens derrière, à quoi rêvent-ils ? On se dit parfois que ces gens ont une plus belle vie que la nôtre mais ce n’est pas toujours vrai !"
Et à partir de là, Caroline Wlomainck va imaginer 5 nouvelles, des récits clash, dans un style cash. Des histoires qui vous feront regarder vos voisins autrement.
Un exemple parmi de nombreux livres aux parfums et aux saveurs de notre petit pays. Pour amateurs de frissons ou de récits de voyage ou de comédies. De bien belges pages pour passer un bel été.
Thierry Vangulick, RTBF, Des livres belges pour l’été

Avec fougue et réalisme, Caroline Wlomainck donne voix à ses personnages.
Caroline Wlomainck embarque ses lecteurs dans un fleuve impétueux, celui d’une écriture qui ne craint ni le feu ni le sang. L’autrice a trouvé des prédateurs et victimes, auxquels elle confère des caractères trempés. Les félins peuvent tricher au jeu, les
agneaux ont eux aussi des crocs. Qu’il s’agisse de ruses, menaces ou griffes, les armes
des personnages ne s’aiguisent pas avec des outils de dentellière.
Françoise Lison-Leroy, L'avenir & Le courrier de l'Escaut

Mécaniques implacables au féminin.
Une jeune autrice belge qui fait partie de cette génération qui est en train de monter et de s'installer. Ce n’est pas du roman noir, ni du thriller, ni du polar, c'est de la chronique, de la fiction qui part d'éléments très familiaux et puis après….
Un fil très ténu d'une mécanique de tension. Hyper bien écrit. C'est la force de ces récits courts - ce qui est très compliqué - et ici ils fonctionnent tous, la mécanique est imparable.
Michel Dufranne, le 6/8, Vivacité - RTBF

Quelle gifle ! Il est arrivé dans ma boîte un beau matin. Privilège de libraire. La couverture m'a attirée mais le temps me manquait. Je suis retombée dessus ce lundi matin. Dévoré dans l'après-midi. Et toujours sous le choc de ces quelques récits de vie... 
Librairie Marque Tapage

Une lecture impossible à arrêter !
Des nouvelles qui bien longtemps après continuent de vous traverser l’esprit !
Et quelle belle couverture!
Diego, Librairie Autre chose à Hannut

Caroline Wlomainck offre une plume acerbe et caustique qui déroute notre lecture dans des historiettes du quotidien dans son merveilleux "Insicives" : des voisins envieux qui abusent de la vulnérabilité d'une vieille dame, un patron d'entreprise abject qui tire profit de la crédulité des consommateurs, un mari égocentrique qui troque sa famille contre sa passion.... Toute la beauté de la belge attitude !
Librairie La boîte à petit luu à Hamois

Tout d’abord le livre, un beau format, un dessin de vautour beau et terrible dont la tête estompée ouvre toutes les nouvelles. C’est parfois écrit à la va-comme-je-te-pousse, dans un langage parlé qui est cependant celui de la vie de tous les jours. Alors pourquoi la littérature irait-elle chercher ailleurs de faux-semblants ?
Vouloir que cette écriture fût tout autre ? Absurde. Il faut prendre la chose comme elle est, comme elle vient. On aime ou on n’aime pas… mais on peut vraiment aimer !
Prix Marguerite de Navarre

"...Le soir, quand je regarde le ciel, je vois briller toutes ces étoiles. Il y en a pourtant qui sont mortes depuis longtemps. Elles sont mortes mais elles continuent de briller. De nous donner l'impression d'être encore vivantes. Comme moi. Je suis mort avec lui..." Quelle triste nouvelles a donc appris Charlie, alias Merrick, pour se sentir à ce point dévasté ? La réponse dans "Incisives" de Caroline Wlomainck ! Incisives ? Pourquoi ce recueil de cinq nouvelles porte-t-il un titre à susciter de vives inquiétudes ?

Une écriture (et pas seulement l'écriture) cash, clash, réaliste, directe, perturbante, nous prévient la quatrième de couverture de "Incisives", ouvrage d'une auteure née en 1977 à Tournai, publié aux éditions Lamiroy, au cœur duquel les dents se font dures, acérées, coupantes. Et si nous tentions de brosser le "portrait" de chaque nouvelle en moins de deux lignes ? Pari tenu !

"Vautours" : une vieille dame manifestement fragile ; des voisins jaloux et envieux... A la clé un affrontement dont la conclusion se révèle surprenante, tension(s) de part et d'autre.

"Débordement" : un journaliste motivé et hargneux ; un PDG abject et méprisant... Le récit d'un cheminement haletant, inexorable, jusqu'au boutisme, le point de non-retour franchi, malaise garanti.

"Little paradise" : un mari égocentrique, son boulot avant tout ; une épouse esseulée, abandonnée... Un départ précipité, une fuite éperdue d'une certaine manière, l'effroi en finale.

"Été 89" : deux jeunes ados insouciants, des amis mais... Quand le principal, l'essentiel-même, n'est pas extériorisé et mène à la rupture, à la séparation, au drame.

"Joker" : une mère ébranlée, dépressive après le départ de ses enfants ; un époux inquiet, déboussolé même... La chronique d'une descente aux enfers, d'une détresse incommensurable. Soudain une lueur d'espoir mais...

C'est sombre, parfois morbide, mais parfaitement cohérent et très réaliste : les extrêmes comportementaux existent bel et bien, nous saisissant ici au cœur, à l'âme, à la gorge quand le couperet tombe, l'auteure n'y allant jamais par quatre chemins, le langage souvent cash, clash... "J'ai voulu la redresser. Sans succès. J'ai tiré. Soulevé. Poussé. Frappé avec les mains. Tapé avec les pieds. J'ai pris mon élan..." Quel élan ? Une profonde inspiration, préalable, est vivement conseillée au lecteur avant de s'immerger dans l'univers jalonné de vertiges et d'épisodes crépusculaires de Caroline Wlomainck. Steven (Spielberg), où es-tu ?
Thierry-Marie Delaunois 

Le cynisme est au rendez-vous avec cette série de nouvelles qui livrent un regard peu amène de la nature humaine. On comprend bien vite la technique d’écriture de Caroline Wlomainck qui consiste à proposer chaque histoire en miroir, c’est-à-dire vue par des protagonistes qui s’opposent. L’occasion de souligner les différences de perception entre les personnages et de montrer ce qui les caractérise profondément. Très vite, également, le lecteur saisit le fil rouge qui unit chaque exposition, puisqu’il s’agit de mettre en scène des êtres qui exploitent la faiblesse des autres pour leur propre bénéfice. En cours de lecture, les situations sombres et les thèmes complexes tels que l'abus de pouvoir, la trahison et la dépression se conjuguent. L’auteure insiste particulièrement sur la présence de prédateurs dans notre entourage et illustre ses récits par l’exemple, en posant des situations qui tiennent de l’anecdote : un chef de ménage qui sacrifie les siens pour une passion, des gosses immatures et incapables de mesurer les conséquences de leurs actes, une maman en burn-out qui plonge dans la mélancolie, des voisins qui abusent de la vulnérabilité d’une vieille dame, un patron d’entreprise abject et méprisant qui tire profit de la crédulité des consommateurs. Malgré la dureté et le réalisme des situations, le style d'écriture incisif et perturbant, s’émaille de quelques touches de lumière. Bien entendu, il faut aimer l’humour noir et le second degré pour entrer pleinement dans ces saynètes et les prendre pour ce qu’elles sont : un coup d’oeil dans le kaléidoscope de notre société, avec un chapelet de créatures bizarroïdes qui ne sont finalement que nos semblables, parfois peu enclins à l’empathie, infatués d’eux-mêmes et individualistes au possible. C’est cash, sans fioritures et pas formaté pour caresser le lecteur dans le sens du poil. Avis aux amateurs !
Daniel Bastié, Bruxelles Culture
  

Incisives me laisse admiratif : comment encore arriver à rendre un texte intéressant et puisant dans le grand réservoir du sordide et faire encore mieux que les milliers de séries minables qu’on nous balance depuis 50 ans? Chapeau Madame ! A l’heure où les scénaristes affectés au Cinémacdo sont en grève...
Jacques Flamme

Foire du Livre de Bruxelles avril 2023
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L’invitée de Pierre Beaudot et Charlotte Maréchal dans le Brunch sur BX1 13 juin 2023

 

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